Les imbéciles dorment comme s"il étaient déjà morts.
Mais le maître est éveillé et il vit pour toujours,
il observe il est clair.
Au combien il est heureux! Car il voit que l"éveil, c'est la vie.
Au combien il est heureux de suivre le chemin de l'éveillé!
Avec grande persévérance, il médite et cherche liberté et bonheur."
( Extrait du Dhammapada de Gautama le Bouddha. )
Selon le célèbre psychologue indien Osho RAJNEESH : nous sommes inattentif, totalement," nous ne sommes pas réellement humain; nous sommes encore des machines."
L'enseignant spirituel Georges Gurdjeff avait l"habitude de comparer l'homme à une machine, beaucoup ont été offensé d'entendre cette réalité. C"est aussi le point de vue du physiologiste Pavlov et du psychologue Skinner qui considéraient l'homme comme une machine, sans âmes, juste un peu plus évolué que les rats. D'ailleurs c'est pour cela que les physiologistes étudient souvent des rats pour déterminer les caractéristiques comportementales de l'homme, avec des conclusions presque toujours justes. Ils ont raison à 99,9 % il y a une marge d'erreur, car les Bouddhas ont été oubliés, parce qu'il n'ont pas eut l'occasion de voir des éveillés, et même s'ils avaient en étudier un, leurs a priori théoriques et leurs préjugés ne leur permettraient pas de voir la réalité intérieure dans laquelle se trouve un Bouddha.Car l'homme ordinaire est l'animal le plus endormi de la terre
L'homme s'est perdu, la parabole chrétienne de l'expulsion d'Adam et Ève illustre bien ce fait, ils ont mangé le fruit défendu de l'arbre de la connaissance, et ce faisant sont passés de la conscience au mental. En devenant mental on perd la conscience, on devient bruit,sommeil, mécanique.
Ainsi plus on accumule des connaissance plus on est endormi, on peut de ce fait constater que les personnes qui vivent avec la nature (fermiers, bûcherons... ) sont plus vigilant et éveillés que ceux travaillant dans les universités et les administrations.
Les scientifiques ont constatés que la nature, elle même a aussi sa propre vigilance; l'arbre sent quand le bûcheron vient le couper, les animaux et les arbres savent quand un animal de la forêt est tué; Tous sont affectés au passage de la mort, même sans l"avoir vu, sauf l"homme le grand endormi.
Nous sommes vivant, proportionnellement à notre vigilance. "La vigilance fait la différence entre la vie et la mort";en effet physiologiquement il est possible de nous garder en vie à l'hôpital mais sans aucune conscience, en maintenant notre rythme cardiaque et notre respiration, mais cet état végétatif n'est pas la vie.Pour un Bouddha la vie c'est la vigilance, on est pleinement en vie quand on est totalement vigilant. Donc excepté les êtres éveillés tous le monde dort profondément, les yeux grand ouverts.
Cependant en devenant plus éveillé nous devenons plus vivant, car "le plein éveil est le chemin vers la vie", et " la vie c'est Dieu"- L'unique. C'est pour cela que le Bouddha parle de la vie et de la vigilance, c'est pour nous éveiller."La vie est le but et la vigilance est la technique pour atteindre ce but."
Mais sans vouloir nous offenser, nous dormons presque tous, c'est pourquoi nous trébuchons, nous ne faisons pas ce que nous voulons, au contraire régulièrement nous faisons ce que nous savons être des erreurs et nous ne faisons pas, ce que nous savons, qui est juste, nos réalisations sont confuses et déconcertantes. On ne comprend pas très clairement les événements de notre vie par manque d'attention, nous voyons et entendons mais c'est insuffisant car il n'y a personne pour comprendre les messages reçus. Nous ne sommes pas éveillé et vigilant et c'est en le reconnaissant qu'on peut commencer à chercher des voies et des techniques pour le devenir.
La psychologie moderne apporte des données importantes, certes elles ne sont qu’intellectuelle mais ces connaissances intellectuelles aboutissent toujours à des découvertes existentielles. Freud , sans être un Bouddha, apporte une immense contribution en véhiculant l"idée que la partie consciente du mental ne représente qu'un seul dixième de ce dernier et que la partie inconsciente est neuf fois plus grande. Son disciple Jung a mis en lumière l'inconscient collectif, mais l'inconscient cosmique auquel font référence les Bouddhas reste à découvrir.
La partie consciente du mental est donc infime, derrière lui on a le mental subconscient ,plus flou et obscur, on peut entendre sa voix, mais sans en être vraiment conscient. Ensuite il y à le mental inconscient, on en prend conscience dans nos rêve ou en se droguant, il correspond au notre inconscient individuel, c'est tout ce que nous réprimons, qui n'est pas vécu,exprimé. Puis il existe le mental inconscient collectif, c'est le vécu de l'humanité depuis sa naissance, on peut en prendre conscience en cherchant profondément dans le mental inconscient. En cherchant encore plus on trouve l'inconscient cosmique, qui est l'inconscient de l'ensemble de la nature.
Le mental conscient est si infime par rapport au mental inconscient qu'on parle de "mental soi-disant conscient". C'est un petit clignotement, mais il est très important: c'est une petite graine ayant un grand potentiel. Elle augure une nouvelle dimension et de la même manière que Freud nous à éclairé sur les forces existant sous le conscient, Sri Aurobindo met en lumière ceux existant au dessus du conscient. Ces deux philosophes novateurs sont les deux plus importants de l'époque moderne pour leur apport à l'humanité. Sans être éveillés, intellectuellement ils ont démontré qu' en dépit des apparences nous ne sommes pas si petit, et qu'au cœur de l'être humain il y à des hauteurs et des profondeurs inexplorées.
Freud s'est passionné pour la face cachée derrière le mental conscient. Sri Aurobindo a voulu comprendre les possibilités se trouvant au-delà du mental conscient, il s'est intéressé au vrai mental conscient, celui qui ne peut être atteint qu'à travers la méditation. Ce qui signifie qu'en ajoutant de la méditation à notre mental conscient ordinaire, on obtient le vrai mental conscient
Au delà de ce dernier se trouve le mental supra-conscient, on en prend conscience momentanément en méditant, lorsque les fenêtres s'ouvrent furtivement, avant de retomber dans la nuit régulière de cette quête dans l'obscurité qu' est la méditation.Les indiens appellent ce mental-supra conscient le "samadhi", c'est un état de perception lucide de la réalité où la vigilance est totalement intégrée, une fois atteint cet état est nôtre, et ceci même dans le sommeil.
Après cet état nous avons le supra-conscient collectif, les religions appellent communément cet état Dieu. Et enfin il y a le supra-conscient cosmique qui constitue une réalité supérieure à Dieu, que Bouddha appel "nirvana", Mahavira "kaivalya", les mystiques hindous "moksha", on peut aussi dire "la vérité'
. Au total notre être est constitué d'un ensemble de neuf niveaux d'inconscience et de supra conscience et cependant en général nous vivons dans une petite partie seulement; le mental conscient.
Un peu comme un homme possédant un palace mais qui ne vit que sur le porche persuadé qu'il n'a nulle part d'autre ou vivre.
Le travail de ces deux génie soulève des questions, pourquoi enseigner aux étudiants des auteurs comme Bertrand Russel, Alfred North, White-head, Martin Heidegger ou Jean-Paul Sartre alors qu'on étudie pas Sri Aurobindo, le meilleur philosophe de son époque. Parce qu'il est troublant il parle des hauteurs de notre être, alors s'il dit vrai pourquoi ne pas explorer ces hautes sphères?.
Le monde académique accepta Freud avec moult résistances ;ce n"est pas encore le cas pour Sri Aurobindo il n'est toujours pas accepté, personne ne le contredit, on l'ignore simplement. C'est parce qu’il est plus dérangeant que Freud, certes ce dernier parle du subconscient, de l'inconscient et de l'inconscient collectif, mais ces états nous sont inférieurs, on peut être satisfait. Sri Aurobindo parle d'états qui nous sont supérieurs, et notre ego n'accepte pas qu'il existe quelque chose de supérieur à lui, l'homme veut être au sommet de tout, sans rien au dessus de lui, même s'il droit nier ses propres hauteurs pour cela. Il croit être le summum mais il est torturé par les souffrances liées à la peur de la mort.
Or la vigilance est éternelle, seule la non-vigilance peut mourir, pour se libérer des souffrances liées à la roue de la vie et de la mort il faudra être absolument vigilant, élever fortement son niveau de conscience. Il ne s'agit pas d'être convaincu intellectuellement par cette philosophie,, mais de l'expérimenter car seul un effort intense pour nous éveiller apportera un réel changement dans notre vie. Ces mots ne peuvent que créer un désir, une soif intense en nous et nous faire prendre conscience de notre potentiel, nous faire comprendre qu'on n'est pas ce qu'on semble être... on est bien plus.
Nous devons juste apprendre la vigilance, être attentif, témoin de ce qui se passe, observer chacune de nos actions, de nos pensées, de nos désirs, même nos gestes les plus simples, en mangeant en marchant.... Observer consciemment, transformer nos activités quotidiennes en opportunité pour observer. Avancer dans la vie en restant un observateur, on oubliera quelque fois de rester conscient c'est normal, nous n'avons jamais essayé la pleine conscience, mais dès qu'on se rend compte du manque de vigilance on observe de nouveau sans se sentir coupable. Restons positif, vivons dans le présent, être vigilant de temps en temps est déjà une grande victoire.
La pratique de l'observation peu à peu fait apparaître une clarté intérieure, parce qu'en devenant vigilant notre hâte, notre stress, notre empressement ralentissent.L'observation calme le mental, l'énergie qui alimentait les pensées incessantes est absorbée par la pleine conscience, c'est la même énergie mais elle est redirigée dans la vigilance, ce qui fait disparaître les pensées, une clarté apparaît. Le mental devient un miroir.
Celui qui atteint ce niveau de conscience sait que la mort n'existe pas, son plein éveil ne peut jamais être détruit. Notre corps disparaîtra mais notre conscience est éternelle, elle restera au-delà de la mort physique et sera intégré à l'univers, à la conscience cosmique. Nous avons le potentiel pour atteindre ces pics de conscience et si nous ne réussissons pas à l'atteindre, nous sommes les seuls et unique responsables. Si nous ne nous investissons pas totalement dans notre éveil il n'aura jamais lieu. Des efforts de temps en temps, les hésitations, être partagé, ne nous permettra pas d'être vigilant. La transformation n'est possible que si on y met toute notre énergie, un peu comme l'eau, qui droit atteindre 100° pour devenir vapeur,quand toute notre énergie est mobilisée pour la vigilance on s'évapore, la transformation à lieu. De même que l"eau s'écoule vers le bas et la vapeur monte vers le haut, l'inconscience nous amène vers le bas, c'est à dire l'extérieur; vers les choses matérielles, les gens, et la conscience nous amène vers le haut, c'est à dire nous ouvre sur les profondeurs de notre être.
Nous devons aller profondément à l'intérieur de notre être pour élever notre niveau de conscience, un peu comme l'arbre qui a besoin de profonde racines pour s'élever vers le haut.
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